Shiatsu, jardins zen, tofu … sont pour nous typiquement issus de la culture nippone, et pourtant, ces articles japonais sont venus, en leur temps, de Chine. Traditionnellement, transportée par le bouddhisme, la culture chinoise a construit les bases du mode de vie japonais.
L’influence de la Chine sur le Japon débute au VI éme siècle, lorsque l’écriture japonaise se construit à partir des idéogrammes chinois.
Les premiers théiers sont importés, et le jeu d’échec chinois apparaît au japon sous le nom de jeu de go.
L’apport culturel de la Chine s’accélère vers le XII-XIII éme siècle, grâce aux deux moines Eisai et Dogen.
Ils ramènent, de leur voyage en Chine, la philosophie Chan, qui était une branche du bouddhisme chinois, qui devient sous le nom de Zen, l’axe central de l’art de vivre et de la culture japonaise.
L’art floral (kado), la calligraphie ( shodo), la cérémonie du thé ( chado), l’usage de l’encens (kodo) ou l’art des jardins japonais deviennent des voies traditionnelles de développement et d’éveil.
Eisai et Dogen, en faisant venir des artisans chinois ( sculpteurs, peintres, céramistes, calligraphes, charpentiers …), seront aussi à l’origine du développement du savoir faire des artistes et artisans de l’empire japonais.
Du milieu du XIX ème, au milieu du XX ème siècle, une autre vague d’influence chinoise arrivera au Japon, essentiellement dans les domaines alimentaire et médical, comme par exemple, les nouilles chinoises qui apparaîtront en 1910 à Tokyo, et deviendront les Ramen, un des plats les plus populaires dans la population japonaise.